Pendant 40 ans, de 1920 à 1960, le cinéma a correspondu et répondu à l'atteinte d'un public qui appartenait à une société régie par des valeurs stables. Même dans l'après-guerre, le cinéma a developpé l'illusion d'un monde stable aux valeurs bien connues. La plupart des cinéastes de cette époque sont classiques en ce sens. A partir des années soixante - Hitchcock l'a compris dès 1954, avec Rear Window - la société de consommation evolue, les valeurs disparaissent. Quarante ans plus tarde, Kubrick tourne Eyes Wide Shut, où il est clairement dit qu'aujourd'hui une seule valeur demeure: l'argent*.
(...) Où sont les classiques? Kitano? Kiarostami? Hou Hsiao-Hsien? Tous les cinéastes détruisent, par colère et dans l'espoir de voir venir ou susciter quelque chose d'autre. Il n'y a pas de film heureux, pour la simple raison que la société elle-même vit une phase destructrice.
Jean Douchet, em 2006.
*Digo eu: l'argent e la technologie. Vai dar ao mesmo: o dinheiro da tecnologia, a tecnologia do dinheiro, o dinheiro para a tecnologia, a tecnologia para o dinheiro. A Grécia desfaz-se, o euro derrete, mas ó que maravilha o IPad 2 vem aí (ou lá o que é). E isto está todos os dias nos jornais e na televisão.